Nous ne protestons pas contre la prolongation des dispositifs, dont nous nous réjouissons, au contraire. Je me souviens que, lors du vote de la loi de finances, l'examen des crédits de la mission budgétaire « Cohésion des territoires », qui devait occuper une séance de nuit, s'est prolongée pendant une autre séance – décalage exceptionnel, qui prouve l'importance du sujet et notre crainte de voir s'aggraver les fractures territoriales.
Les réhabilitations ne suffiront pas. J'ai beaucoup travaillé sur les programmes locaux de l'habitat – PLH – et les schémas de cohérence territoriale – SCOT – , en essayant de formuler un diagnostic sur les besoins en matière de logement. À population constante, compte tenu du vieillissement de la population, de la décohabitation et du nombre de personnes par ménage, on aura besoin de plus de logements d'ici à dix ans.
C'est une réalité. Même dans des territoires faiblement attractifs, il faudra créer des logements, ce qui n'enlève rien à tous les efforts à accomplir en matière de réhabilitation. Dans l'équation actuelle, il faut permettre, pour la cohésion des territoires, que l'élan que vous promettez soit un élan pour tous.