Il était rapporteur et travaillait pour l'intérêt général comme tout un chacun. Vous lui faites, je le redis, un bien mauvais procès.
Sur le fond, vous remettez en cause l'adhésion à de grandes organisations – syndicats, grandes associations d'éducation populaire, églises, corps intermédiaires de toutes sortes… Dans notre pays, heureusement, les corps intermédiaires sont fédérés à l'échelle nationale. L'idée de l'association née spontanément du terrain est à la fois très libérale et extrêmement naïve : cela peut donner le meilleur, mais le pire aussi. Du terrain peut jaillir une démocratie vivante, mais aussi des démons.
Quand les institutions laissent un vide, ce n'est pas forcément le bien qui s'installe ; il y a parfois des manoeuvres machiavéliques pour l'occuper.
Les grandes institutions constituent vraiment, à mon sens, une garantie : elles servent la transparence et l'idéal républicain qui nous rassemble.
Le Gouvernement choisit en l'occurrence, je crois, un juste milieu : on peut créer une association qui contribue à la vie locale, mais rentrer dans un conseil d'administration, donc pouvoir notamment jouer un rôle dans l'attribution des logements, c'est un cran au-dessus : le filtre républicain s'impose alors.
Vous avez dit, madame Florennes, qu'il s'agissait d'une mesure d'urgence. Je crois qu'il faut raison garder. Entre la démocratie et la République, nous n'avons jamais choisi : nous choisissons la démocratie et la République.