J'ai travaillé pendant plusieurs mois avec Philippe Bies sur ce dossier ; je voudrais redire que c'est la position du groupe socialiste qui a été imposée au gouvernement – comme nous avons imposé, contre l'avis du gouvernement, les premières règles pour lutter contre la ghettoïsation. Nous n'étions pas tous frondeurs, mais nous étions parfois capables d'imposer certaines priorités au gouvernement que nous soutenions – en l'occurrence, nous avions en effet mis Mme Emmanuelle Cosse en minorité.
Sur le sujet qui nous occupe, nous savons très bien ce qui se passe dans certains quartiers, comment certains réseaux s'y implantent et comment ils utilisent les structures existantes. C'est vrai, je le redis, des associations en général, en particulier des associations de parents d'élèves ou d'aides aux devoirs… Et ce sont toujours les mêmes réseaux. Ne nous racontons pas d'histoire, c'est quelque chose que nous vivons quotidiennement !
Nous devons donc être extrêmement attentifs, et ne pas accepter n'importe quoi. Pour connaître un peu ces réseaux et savoir comment ils procèdent, je peux vous assurer que la prochaine structure qu'ils veulent investir – ils le disent eux-mêmes – ce sont les associations de locataires. Il y a là, ils le sentent bien, des revendications. Et les grandes fédérations ne sont pas suffisamment présentes dans certains quartiers : il y a un vide, et ils veulent l'occuper.
Il faut donc des garde-fous très solides ; ceux instaurés par la loi Égalité et citoyenneté me paraissent bons.