Il est une question qui devra être tranchée avant la fin du quinquennat : on reproche à la majorité de ne pas croire en les corps intermédiaires. En l'espèce, vous y croyez un peu trop, si j'ose dire ; vous fantasmez sur le fait qu'elles vous seront reconnaissantes. Pour en connaître plusieurs, je pense que vous vous faites beaucoup d'illusions.
Je conclus sur une déception. L'avis défavorable de la rapporteure et de M. Nogal est à l'opposé de la réaction des « marcheurs » que j'avais imaginée en rédigeant cet amendement. Depuis deux ans – avant l'élection et après – , tous les discours de leur part que j'ai entendus revendiquaient l'ouverture de la société française. Parmi les orateurs qui ont évoqué le communautarisme, aucun n'est capable de citer un exemple. La loi permet déjà de l'éviter.
Pour maintenir ce monopole, auquel vous étiez jusqu'à présent étranger, vous êtes en train de transformer les marcheurs en verrouilleurs, et ce n'est pas bien.
Je veux que chaque locataire qui sera écarté, éradiqué de son conseil d'administration sache que cela aurait pu être évité. Soyez sûrs que ce débat se poursuivra au Sénat. Vous avez le droit de décider de les écarter, mais à mes yeux, il vous reste une session de rattrapage : elle est au Sénat mais elle peut aussi être dans le fait d'être plus ouverts dans les différents conseils de l'habitat et de la consommation. Si vous faites cela, je retirerai tout ce que j'ai dit, et peut-être que je n'aurai pas mené pour rien ce combat pour les 20 % de personnes qui se sont impliquées bénévolement dans le mouvement social et dans la représentation des locataires, et qui savent aujourd'hui qu'il leur reste sept mois de mandat avant de disparaître si vous ne changez pas d'avis.