Je voudrais d'abord vous interroger sur la question des personnes handicapées vieillissantes. Il faut prêter attention au sentiment de culpabilité des parents qui gardent la personne handicapée à domicile ; ils ne sont pas accompagnés, et les places d'accueil temporaire ne sont pas assez nombreuses. D'autre part, s'agissant des personnes en structure, la prise en charge n'est pas suffisamment réévaluée au cours des années, malgré l'existence d'un projet de soins individualisé. Le transfert de ces personnes vers d'autres structures – souvent réalisé pour des raisons purement administratives – coûte cher. Ne vaudrait-il pas mieux les accompagner sur place, en adaptant la prise en charge ?
Psychiatre moi-même, j'ai longtemps travaillé au sein d'une structure d'accueil de personnes gravement handicapées. La reconnaissance du handicap psychique remonte à 2005 mais elle demeure très insuffisante en France : elle est en quelque sorte à un stade adolescent…
Dans l'un et l'autre cas, quid d'une approche pragmatique, réactive, souple et qui échapperait à une administration beaucoup trop lourde ?