Intervention de Sophie Cluzel

Réunion du mardi 25 juillet 2017 à 14h30
Commission des affaires sociales

Sophie Cluzel, secrétaire d'état chargée des personnes handicapées :

Madame Dufeu Schubert, s'agissant des transports et de la voirie, vous avez raison : pour réussir une société inclusive, ce n'est pas seulement l'établissement qui doit être accessible, mais aussi le chemin pour l'atteindre. Des ambassadeurs de l'accessibilité, en service civique, devaient être nommés dans chaque département. Malheureusement, ce projet a échoué ; le niveau du conseil départemental n'était pas le bon : celui des communes ou des intercommunalités est sans doute plus pertinent. Nous allons y travailler dans l'année à venir.

Monsieur Ratenon, s'agissant des contrats aidés, je n'ai pas de visibilité globale ; mais nous nous sommes attelés à sanctuariser les postes d'AVS pour la rentrée. Je tiens à vous rassurer : le Gouvernement est extrêmement attentif aux besoins des outre-mer, et nous travaillons en liaison avec Mme Annick Girardin, ministre des outre-mer.

Madame Wonner, il faut en effet plus de souplesse dans nos réponses. Nous devons nous poser les bonnes questions : faut-il forcer une personne à déménager vers un lieu plus adapté, ce qui lui fait perdre tous ses repères, ou bien faut-il plutôt adapter le lieu où elle réside déjà ? Nous allons y travailler avec Mme Agnès Buzyn, mais aussi avec les collectivités territoriales. Aujourd'hui, tout se fait en silo ; l'utilisation de l'argent public doit être optimisée. Décloisonnons, simplifions, et demandons-nous surtout quelle est la meilleure solution pour la personne concernée.

S'agissant des aidants familiaux, nous devons nous demander comment les former, mais aussi comment leur offrir du répit. Plutôt que des places en accueil temporaire, nous pourrions proposer du « baluchonnage », à la canadienne, afin de ne pas déplacer sans arrêt la personne et de lui apporter une solution sur son lieu de vie, dans la dignité et le respect de son choix de vie et de son environnement.

Notre pays compte plus de 8,5 millions d'aidants familiaux qui veillent sur des personnes âgées, malades ou handicapées. Ils rendent un service immense, et nous devons prendre soin d'eux, en les aidant à reprendre une vie professionnelle une fois qu'ils ont cessé d'être aidants, en leur permettant de se former, notamment grâce à la technologie – les aidants ne peuvent pas se déplacer –, en bonifiant peut-être leur carrière interrompue afin que leur retraite soit digne de ce nom…

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.