Monsieur le ministre, vous aurez tout notre soutien pour construire une PAC forte et ambitieuse. Notre agriculture reçoit 9 milliards d'euros de l'Union européenne, alors que la France est contributrice nette au budget de l'Europe. Dans ce contexte, il est difficile d'expliquer à nos agriculteurs qui attendent depuis 2015 de recevoir le solde de leurs aides, comment on en est arrivé là, alors qu'il s'agit de l'argent du contribuable français… Je ne peux pas ne pas évoquer – je l'ai fait devant le ministre de l'économie et des finances la semaine dernière – le sommet de Fontainebleau de 1984 au cours duquel le Royaume-Uni a renégocié sa contribution nette.
Aux aléas climatiques et aux difficultés s'ajoute l'hyperadministration dont sont victimes les agriculteurs français, objets de contrôles en tout genre. On a peu parlé de ce fait divers dramatique survenu en Saône-et-Loire où un jeune éleveur de trente-sept ans est mort, abattu par la gendarmerie, à la suite d'un contrôle qui a mal tourné. Les agriculteurs sont en détresse et en colère : ils vivent ces contrôles la peur au ventre. Monsieur le ministre, j'aimerais participer à une mission d'évaluation de ces contrôles a posteriori. Ce qui m'amène à ma question : que savez-vous des dispositifs de contrôle en place dans les derniers pays qui ont intégré l'Union européenne ?