Nous soutenons cette motion car, comme l'a très bien dit Mathilde Panot, Mme la garde des sceaux, qui était sur ces bancs il y a peu, n'a cessé de nous expliquer que l'on ne pouvait légiférer, s'agissant de la loi de moralisation de la vie publique, sur tel ou tel aspect relatif aux ministres et à l'exécutif, au motif que c'était chose faite depuis un an et qu'il fallait donc attendre de mesurer les effets de la loi.
Au nom de quel paradoxe pousser toujours davantage les feux du libéralisme, un an après la loi El Khomri ? Pourquoi aller plus loin encore dans l'inversion des normes, que vous avez été jusqu'à pousser, un soir à vingt-trois heures, au niveau non plus seulement des entreprises, mais aussi des établissements ?
Pourquoi imposer une loi aux termes de laquelle le travail de nuit est une pratique qu'il faudrait presque développer, et ce en contradiction avec tout ce que disent les chronobiologistes ? Pourquoi vouloir plafonner les dommages et intérêts obtenus aux prud'hommes sans poser à aucun moment, madame la ministre, le problème du plafonnement des stock-options, surtout lorsque, en tant que DRH, on spécule sur les licenciements ?