Madame la ministre, je vous remercie pour votre réponse, bien qu'elle ne soit absolument pas satisfaisante ! Je le répète, Nicolas Hulot a dit lui-même en conférence de presse qu'il fallait arrêter d'artificialiser les terres agricoles. Vous, vous me répondez : créons la ZAC, et nous verrons ensuite si des petits aménagements sont possibles. J'insiste : ces terres peuvent servir à du maraîchage, afin de contribuer à l'approvisionnement alimentaire de Paris – puisque nous savons que les grandes villes n'ont que trois jours d'autonomie alimentaire.
C'est un enjeu d'ampleur nationale. Je me suis rendue l'autre jour près d'Annemasse, où il y a un projet de ZAC dit « Borly II » : là aussi, il est question de grignoter des terres agricoles. Je le répète : nous savons que l'artificialisation des terres s'accélère, principalement au détriment des terres agricoles. Or nous avons besoin de ces terres pour la transition agricole que nous appelons de nos voeux. Je considère donc que la réponse que vous m'apportez au nom de M. Hulot n'est pas à la hauteur des propos qu'il a tenus lors de la conférence de presse à laquelle j'ai fait référence, ni du programme d'Emmanuel Macron, ni a fortiori des enjeux du changement climatique.