Monsieur le secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement, ma question a trait aux difficultés que rencontrent de nombreuses familles en Seine-Saint-Denis pour l'admission de leur enfant en situation de handicap dans une structure spécialisée, et ce malgré une orientation de la commission des droits et de l'autonomie des personnes handicapées – la CDAPH.
La maison départementale des personnes handicapées de Seine-Saint-Denis – la MDPH 93 – s'occupe d'ouvrir des droits aux personnes porteuses d'un handicap. Elle reçoit chaque année 37 000 dossiers, 110 000 demandes et prend près de 135 000 décisions. Or le handicap est pluriel, multiple et différent. Aucune situation ne se ressemble. Près de trois cents enfants en situation de handicap seraient sans solution en Seine-Saint-Denis. Cette situation dure, hélas, depuis plusieurs années.
Si elle montre le retard objectif de la Seine-Saint-Denis concernant l'accueil des enfants handicapés, cette donnée masque une réalité plus lourde : celle du désarroi et des difficultés de centaines de parents séquano-dionysiens. Au handicap vient en effet s'ajouter l'éloignement, lorsque les familles trouvent des structures dans d'autres départements ou en Belgique, ce qui est souvent le cas. Ce ne sont malheureusement pas des exemples isolés.
La solitude face à la gestion quotidienne du handicap dans des domiciles inadaptés et la nécessité pour l'un des parents d'abandonner son activité professionnelle viennent un peu plus alourdir les conséquences du handicap. Pouvez-vous m'indiquer quelles sont les mesures qu'envisage le Gouvernement pour rattraper ce retard et ainsi aider des familles dans le désarroi ?