Intervention de Michel Castellani

Séance en hémicycle du mardi 5 juin 2018 à 9h30
Questions orales sans débat — Langue corse et écoles bilingues

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMichel Castellani :

Monsieur le ministre, je vous remercie pour votre réponse. Nous espérons que le CAT pourra remplir les missions qui lui sont dévolues. La langue est un des grands défis que doit aujourd'hui relever la Corse, avec la lutte contre la spéculation ou encore le développement économique. Vous le savez mieux que moi : une langue ne s'impose pas. C'est un moyen de communication qui doit être naturel.

La langue corse est malheureusement en voie de disparition, du fait du jeu combiné de l'érosion culturelle, des médias et de l'ampleur des migrations en Corse. Or cette langue, c'est notre âme. Elle fait partie de notre vie. Elle a tissé les relations que nous avons entretenues avec tous les nôtres. En toute hypothèse, c'est notre toute petite contribution au patrimoine de l'humanité, et nous y tenons par-dessus tout.

Nous souhaitons qu'elle soit un moyen non de ségrégation mais d'intégration, comme elle l'a été durant des siècles. Vous savez combien nous tenons à ce sentiment commun d'appartenance, éprouvé par des gens venus en Corse de tous horizons. Nous souhaitons donner un avenir à cette langue, en agissant sans contrainte, de façon naturelle, grâce à une transmission dès le plus jeune âge.

Tel est l'objet de mon intervention. Monsieur le ministre, nous demandons à l'État de participer aussi bien que possible à cette sauvegarde indispensable à la Corse, bien sûr, mais aussi à la France et à l'humanité.

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