Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 5 juin 2018 à 9h30
Questions orales sans débat — Enseignement des sciences économiques et sociales

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale :

Monsieur le député, le ministère de l'éducation nationale attache évidemment une grande importance à la préservation et à la consolidation de l'enseignement de sciences économiques et sociales dans le cadre de la nouvelle réforme du baccalauréat et du lycée.

Un certain nombre de nouvelles mesures concourent à cet objectif.

En classe de seconde générale et technologique, cet enseignement est d'ores et déjà introduit dans le tronc commun des enseignements, à raison de une heure trente par semaine. Cette mesure constitue une avancée par rapport à la situation actuelle, puisqu'elle permettra de faire bénéficier tous les élèves de la classe de seconde de cet enseignement à partir de la rentrée 2019, alors qu'il n'était suivi en 2016 que par 85 % d'entre eux.

En classe de première et de terminale, les sciences économiques et sociales pourront être choisies par les élèves en tant qu'enseignement de spécialité de quatre heures, en classe de première, et de six heures, en classe de terminale. Ce choix pourra être complété selon le profil et les projets de l'élève par d'autres enseignements. Par exemple, il faut noter que l'enseignement de spécialité « histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques » peut entrer dans cette catégorie. De même, les enseignements optionnels « mathématiques approfondies » ou « droit et grands enjeux du monde contemporain », d'une durée de trois heures hebdomadaires chacun, en classe de terminale, ont évidemment des répercussions sur cet enjeu de compréhension du monde auquel vous avez fait référence.

Les enseignants de sciences économiques et sociales interviendront dans l'ensemble de ces enseignements, à l'exception des mathématiques. Mais les mathématiques, dans leur nouvelle configuration, vont être très utiles, en complément des sciences économiques et sociales. Ainsi, un élève choisissant, par exemple, de suivre l'enseignement de spécialité en SES et l'option de droit et grands enjeux du monde contemporain pourra suivre treize heures de cours dans le domaine du droit et des sciences économiques sur l'ensemble du cycle terminal, contre onze heures et demie au maximum aujourd'hui.

Enfin, il faut ajouter que ces modifications dans la structure des enseignements s'accompagneront aussi d'une rénovation des contenus des programmes, pour laquelle le Conseil supérieur des programmes a remis ses premières préconisations au début du mois de mai.

Compte tenu des évolutions décrites ci-dessus, les sciences économiques et sociales seront revalorisées et renforcées par la nouvelle réforme du baccalauréat et du lycée. Nous dépassons aussi un clivage que certains établissent parfois entre économie et société. Nous devons comprendre et l'économie et la société, la société par l'économie et l'économie par la société. Il n'y a rien à opposer en la matière. Il n'y a, au contraire, que des compléments à apporter, dans une démarche scientifique, objectivante et permettant de former des citoyens pour le futur.

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