Monsieur le ministre de l'éducation nationale, je vais évoquer la question de l'accompagnement des enfants handicapés dans l'école inclusive – et je sais que vous partagez notre souci. Les accompagnants de ces élèves ont deux statuts différents, celui des auxiliaires de vie scolaire – AVS – et celui des accompagnants d'élèves en situation de handicap – AESH. Ils sont devenus des personnels indispensables dans les écoles, et leur absence inquiète à juste titre les parents, mais aussi les enseignants, qui viennent en parler aux députés.
À la différence de la fonction d'AESH, pérenne, le statut d'AVS, en contrat aidé, ne suscite pas les vocations, car il est précaire, peu professionnalisé et rémunéré en dessous de ce que nous considérons, sans doute ensemble, comme le seuil de pauvreté. Normalement, tous les AVS actuellement en poste devraient être appelés à devenir des AESH. Si les besoins d'aide ou d'accompagnement de la grande majorité des enfants avaient été pris en compte à la rentrée de 2017, entre 3 000 et 4 000 élèves handicapés ont fait leur rentrée sans cet accompagnement salutaire, et je souhaite votre intervention à ce sujet. J'ai été sollicitée par des familles dans mon territoire, et je crains de ne pas être en mesure de leur apporter les réponses réconfortantes qu'elles attendent de la République. Quand un AVS démissionne, il n'est plus remplacé par un contrat aidé, ou ne l'est que difficilement.
Quel est, en l'état, le nombre d'enfants ne disposant pas ou plus d'un accompagnant en France ? Quelles sont les mesures prises et envisagées en vue d'une meilleure définition du statut et du métier d'AESH ? Il me semble que la promotion de l'évolution d'un métier et d'une filière montre l'intérêt qu'on lui porte et suscite des vocations.