Madame la députée, je vous remercie de votre question. L'audiovisuel public est au coeur de la vie des Français, avec deux heures par Français et par jour en moyenne. Il doit retrouver sa vocation universelle, ce qui suppose qu'il réponde aux attentes du public fidèle, qui est attaché à sa radio et à sa télévision linéaire, qui en est globalement satisfait, mais qui attend davantage en termes de qualité, d'une part, et aux usages des jeunes, qui privilégient le numérique et veulent des séries et des formats courts qu'ils puissent regarder n'importe où, d'autre part.
Nous souhaitons mener une réforme pour le public, avec le public. Et la jeunesse, comme vous le savez, est au coeur de nos préoccupations. Parler à la jeunesse, c'est se placer sur tous les terrains, c'est s'assurer que les enfants qui ont seulement accès à la télévision linéaire puissent voir des programmes de qualité sur plusieurs chaînes et, en même temps, renforcer la présence numérique de ces programmes. C'est aussi, vous l'avez dit, renforcer la dimension éducative. Demain sera présentée la plateforme d'éducation aux médias et de décryptage, hébergée sur le site de France Info. Nous en reparlerons au cours du débat sur les propositions de loi ordinaire et organique relatives à la lutte contre la manipulation de l'information.
Nous créerons également une plateforme éducative, sur le modèle de celle de la BBC, pour accompagner les jeunes dans leurs révisions. Les sociétés seront chargées de mener une large consultation du grand public – auditeurs, téléspectateurs et internautes – et elles devront veiller à y associer tout particulièrement les jeunes.
La mission que j'ai nommée auprès de moi sera la garante de la bonne tenue de ce débat public et elle mènera la concertation auprès des professionnels. Dans un deuxième temps, nous ouvrirons les autres chantiers à l'horizon 2019.