Je souhaite en effet intervenir à propos de l'organisation de nos débats, pour que les choses soient claires. Nous pensons parfois que ce que nous vivons dans cet hémicycle est compris à l'extérieur, mais ce n'est pas le cas.
Ce que nous vivons, c'est une thrombose du travail parlementaire. Nous arrivons à la limite : nous le savons tous, quels que soient les bancs sur lesquels nous siégeons. Les gens sont épuisés. Beaucoup ont travaillé deux week-ends d'affilée, et risquent de travailler encore le week-end prochain. Tout le monde est à bout de nerfs : les ministres, les rapporteurs, les députés et tout le personnel de l'Assemblée nationale. On fait semblant de rien, mais tout le monde sait que les gens sont à bout.
Quant aux députés, je tiens à répéter ici ce que j'ai dit à la tribune une première fois, même s'il paraît qu'il n'est pas de bon ton, pour un homme, de faire état de son sentiment d'épuisement : un certain nombre de députés de mon groupe sont physiquement à bout, en raison du roulement qu'ils doivent assurer en séance. Nous ne sommes que dix-sept ! Vous voulez faire de la politique avec des robots ? Vous voulez que les députés soient capables de rester dans l'hémicycle sept jours sur sept, nuit et jour ?