Voilà pourquoi je dis que cette réforme était aberrante, sans vouloir porter atteinte à la mémoire de son inspirateur, qui est un ancien président de cette assemblée.
Lors de la conférence des présidents de ce matin, nous avons pris une décision en gens raisonnables : terminer l'examen de ce texte vendredi soir, pour ne pas siéger le week-end prochain, sachant que nous enchaînons lundi prochain sur le prochain texte inscrit à l'ordre de jour. Mais tout le monde sait que cette décision n'est pas tenable – même sans appliquer le cas exagéré qu'a évoqué François Pupponi !
Personne, ici, n'a envie de faire durer les débats. Notre groupe en est l'exemple : les députés du groupe La France insoumise n'ont pas abusé de leur temps de parole, ni moi du mien en tant que président de groupe – car il me reste encore une heure à vous régaler, vous savez ! Nous n'avons pas non plus abusé de notre droit d'amendement : 100 amendements, ce n'est pas de l'obstruction ! Nous sommes plusieurs ici à avoir vécu de véritables séances d'obstruction, et c'était autre chose ! Il y avait mille, deux mille, trois mille amendements, jusqu'à ce que le débat finisse par partir en sucette !
Comment arriverons-nous à terminer vendredi ? On le sait d'avance : il faudra délibérer toutes les nuits ! Nous nous donnerons à nouveau le ridicule de finir un soir à deux ou trois heures du matin, puis le lendemain à quatre heures du matin, jusqu'à ce que, le dernier soir, un robot ou deux votent les derniers amendements vers quatre ou cinq heures du matin ! Ça s'est déjà produit !