« Quand il n'y a pas de toit, il n'y a plus de droits. » Vous connaissez l'auteur de cette citation : c'est l'abbé Pierre. Selon nous, en effet, le droit au logement est l'un des droits fondamentaux, comme la santé, l'accès à la nourriture, à l'eau ou à un air non pollué, dont aucun être humain ne devrait être privé. Tout à l'heure, M. le ministre nous a expliqué qu'il y avait eu une amélioration en 2017 du nombre de ménages expulsés avec le concours de force publique, puisqu'il y avait eu 15 000 expulsions au lieu de 15 222 l'année précédente. En réalité, l'augmentation de ces expulsions est dramatique, puisqu'elles ont augmenté de 140 % en quinze ans. Ces chiffres sont à lire en rapport avec ceux donnés chaque année par la Fondation Abbé Pierre : il y a 4 millions de personnes mal logées ou privées de domicile et 12 millions qui voient leur situation fragilisée par la crise du logement.
Selon les derniers chiffres, dans la capitale de la cinquième puissance économique du monde, dans la nuit du 15 au 16 février, à Paris, lorsqu'il faisait si froid, on a comptabilisé pas moins de 3 000 SDF. S'il devait y avoir un premier droit, ce devrait être celui-là. Il n'est pas admissible que quelqu'un soit privé de logement dans notre pays aujourd'hui.