Je voudrais partager mon expérience du terrain. Dans ma ville, le nombre d'enfants issus de l'hébergement d'urgence dans des hôtels équivaut à douze classes, et chaque classe coûte entre 800 000 à 1 million d'euros d'investissement – je ne parle même pas du fonctionnement. Pourtant on ne sollicite jamais le maire.
Et plein d'articles de ce texte rognent les pouvoirs du maire. Je pense que c'est une régression démocratique. Le maire est issu du suffrage universel et c'est lui qui, à un moment donné, rend des comptes à sa population. C'est donc lui qui devrait avoir le dernier mot sur les choix à opérer. On ne peut pas lui demander de se taire sur les évolutions stratégiques ou de peuplement de son territoire puis d'écoper des difficultés qui en résultent. Je ne comprends pas toutes les atteintes au pouvoir des maires que contient cette loi régressive. On en revient à une centralisation autoritaire, responsable du pire que notre pays ait connu dans le domaine de l'urbanisme et du logement.