Monsieur Nilor, il est tard, et même très tard. Nous avons des débats passionnants mais, si je peux me le permettre – je ne suis pas en position de me le permettre, mais je vais tout de même le faire – , soyons justes quand nous parlons des positions des uns et des autres.
Vous dites que mes propos pourraient signifier que l'objectif de ce texte est de faire rester les gens dix ans dans leur appartement. Il y a à peu près deux heures, j'ai exposé ma position, qui est d'ailleurs celle de la majorité : j'assume pleinement, solennellement et fondamentalement que le HLM est un bien universel. Cela signifie que 70 %, 75 %, voire 80 % de la population française sont éligibles aux logements sociaux. Ce n'est d'ailleurs pas une position partagée par la droite de cet hémicycle, ce que je respecte, mais la majorité l'a encore rappelé tout à l'heure. Alors, ne nous faites pas de faux procès, ne dites pas que ce que nous voulons, c'est qu'au bout de dix ans, les gens quittent ces appartements. Ce n'est pas possible de dire cela, même s'il est tard.