Monsieur le député, vous avez raison, votre territoire, comme la Guadeloupe, Wallis-et-Futuna et Saint-Pierre-et-Miquelon, ont aujourd'hui à relever un défi démographique. Oui, si nous ne faisons rien, la Martinique sera, en 2030, le territoire de France où la population sera la plus âgée. Oui, il faut agir, et c'est ce que nous faisons.
Nous partageons cette ambition d'offrir aux territoires ultramarins un cadre juridique adapté, prenant en compte leurs spécificités et leur offrant toutes les capacités de développement économique et social ; un cadre leur permettant également de répondre aux défis structurels auxquels ils sont confrontés. Nous le faisons notamment avec la réforme constitutionnelle et la révision des articles 72 et 73.
Nous le faisons également à travers les assises des outremers, dont je vous rappelle qu'elles consistent à mettre à plat les problèmes et à trouver les solutions, même sur les territoires. Nous avons réussi à créer une dynamique, puisque 25 000 personnes ont participé à cette réflexion collective. Nous faisons, avec les citoyens ultramarins, le pari de la confiance afin de construire leur avenir.
Nous le faisons également – je sais que vous y tenez, monsieur le député – avec les collectivités locales qui ont envie de construire un avenir pour leurs jeunes. Nous le faisons également avec l'État, qui est capable de prendre en compte les spécificités et les priorités de ces mêmes territoires.
Monsieur le député, vous m'avez interrogée sur un sujet qui vous tient à coeur. Effectivement, il faut restaurer une démocratie économique qui fasse que chacun, sans distinction d'origine ou de condition, dans tous les territoires d'outre-mer, puisse accéder à l'entreprise et à l'emploi.
Tout ne sera peut-être pas parfait, mais c'est cette vision que je défends dans le cadre de la réforme des aides économiques qui sera présentée au Président de la République, le 28 juin prochain, dans le Livre bleu des outre-mer. Je sais pouvoir, dans ce cadre, compter sur votre soutien.