Monsieur le ministre, vous avez rappelé tout à l'heure avec raison qu'il existe une possibilité d'adapter la loi SRU aux territoires : les préfets ont en effet une certaine marge de manoeuvre dans la négociation avec les élus locaux, ce qui leur permet de faire preuve de sévérité quand c'est nécessaire, ou au contraire d'accompagner les communes avec souplesse.
Nous considérons que ce principe de différenciation territoriale est très sain. Nous proposons donc, par cet amendement, d'en faire en quelque sorte l'option par défaut, en confiant au représentant de l'État sur le territoire – le préfet – le soin de définir la trajectoire de construction de logements sociaux. Cela lui permettra d'être plus sévère quand il le faut, et de faire preuve de plus de souplesse quand la situation l'exige – je pense en particulier aux communes rurales d'Île-de-France que nous évoquions tout à l'heure.