Intervention de Muriel Ressiguier

Séance en hémicycle du mercredi 6 juin 2018 à 15h00
Évolution du logement de l'aménagement et du numérique — Après l'article 46

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMuriel Ressiguier :

L'augmentation du nombre de logements sociaux en France est une priorité. Aujourd'hui, plus de 9 millions de Français – ce qui correspond à 14,5 % de la population – vivent sous le seuil de pauvreté, avec moins de 1 008 euros par mois.

Les chiffres du mal-logement sont tout aussi préoccupants : d'après la 23e édition du rapport annuel de la Fondation Abbé Pierre, ce sont près de 4 millions de personnes qui sont mal logées ou privées de domicile, et la crise du logement toucherait au total près de 15 millions de personnes à un titre ou à un autre.

Le 13 décembre 2000, la loi relative à la solidarité et au renouvellement urbains imposait aux communes de plus de 1 500 habitants en Île-de-France, et de plus de 3 500 habitants dans les autres régions, une part de logements sociaux de 20 %, taux porté à 25 % par la loi Duflot de 2013.

Par cet amendement, le groupe La France insoumise propose d'augmenter le taux de logements sociaux dans les villes où le besoin de la population le rend nécessaire en le portant à 30 %, en particulier dans les zones tendues. À Montpellier, par exemple, 80 % des foyers sont éligibles à un logement social et 27 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Il est donc temps de répondre enfin correctement aux besoins réels de la population, car avoir un logement décent est primordial. Or l'accès à un tel logement est une vraie difficulté pour nombre de ménages : surpeuplement, impayés, insalubrité ou encore précarité énergétique, les situations de mal-logement sont multiples. Si vous en avez la volonté politique, mes chers collègues, nous pouvons y remédier ensemble. C'est pourquoi je vous invite à voter cet amendement.

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