Vous l'avez compris, le texte, en opérant un changement juridique très important, n'est pas superfétatoire, loin de là. Il permettra en effet d'inverser le paradigme : l'interdiction devient le principe, les établissements conservant une marge de manoeuvre pour en déterminer les modalités. C'est cette interdiction de principe qui permettra sa généralisation. C'est vrai, le code de l'éducation prévoit déjà un début d'interdiction, mais il est insuffisant. Que la situation soit actuellement très imparfaite en est la preuve.
La rédaction que les députés ont préparée est bien mieux pensée et bien plus approfondie, puisque l'interdiction de principe concernera l'ensemble des écoles et des collèges du pays, apportera toutes les précisions nécessaires – nous les évoquerons durant nos débats – et aura, de surcroît, un impact symbolique. Elle permet en effet de lancer, sans honte aucune, le débat sur l'interdiction de certains outils dont l'usage peut être considéré comme mauvais pour les enfants. Assumant parfaitement cette interdiction, je pense évidemment qu'il convient de rejeter votre motion de rejet préalable.