Au vu de ces observations, il nous paraît important que des études soient menées avant une généralisation de l'utilisation des portables et tablettes à usage pédagogique dans nos établissements scolaires.
Alors que le Parlement croule sous un emploi du temps surchargé par l'examen de projets de loi qui se succèdent à un rythme effréné, cette proposition de loi est totalement inutile car les textes en vigueur suffisaient, totalement inapplicable car aucune précision n'est apportée sur sa mise en oeuvre, totalement secondaire face aux défis qu'affronte l'éducation nationale pour transmettre les acquis fondamentaux. Il est incroyable que, là encore, on se préoccupe de l'accessoire alors qu'il faudrait s'occuper de l'essentiel. Vous ne tenez aucun compte des dangers d'addiction et des dangers pour la santé liés à l'utilisation des portables – quitte à être hors sujet, vous auriez dû aller jusqu'au bout.
Pour toutes ces raisons, nous proposons évidemment un renvoi en commission du texte, qui n'est qu'un pur acte de communication du groupe majoritaire et surtout qui dégrade la loi actuelle sans apporter aucune réponse appropriée, contrairement à ce que vous affirmez. C'est notamment le cas, et je le regrette vivement, pour le problème du harcèlement entre élèves, qui se déroule bien davantage en dehors des cours. Tout cela n'est qu'une tartufferie – mais sans doute voulez-vous nous accoutumer à Molière. Ce n'est pas sérieux. Notre éducation nationale mérite bien mieux qu'un débat en vue, en quelque sorte, d'adopter un texte déjà existant.