Sur le fond, nous pouvons en discuter, c'est l'objet des débats parlementaires. Mais nous pensons que notre formulation est meilleure car elle institue une interdiction de principe, qui permettra de remédier au problème que vous avez vous-même noté, c'est-à-dire que les téléphones portables sont interdits dans certains collèges seulement.
Troisième argument juridique très important : cette proposition de loi nous permet d'aller plus loin pour préciser des éléments comme l'usage pédagogique du téléphone portable. Si elle occasionne de surcroît, comme vous l'avez souhaité, un débat élargi sur les questions de santé publique posées par les téléphones portables, tant mieux ! Ce sera, en quelque sorte, une vertu supplémentaire. Quoi qu'il en soit, il y avait des raisons juridiques profondes pour légiférer.
Il ne sert à rien de perdre trop de temps sur la question. Vous avez vous-même dit, monsieur Hetzel, qu'il fallait employer utilement le temps de la représentation nationale. Utilisons-le à regarder la réalité concrète : de très nombreux collèges sont affectés par des usages non souhaitables du téléphone portable. C'est à cela que nous voulons remédier.
En outre, nous mettrons en place des dispositifs grâce à cette loi. Dans le vade-mecum dont j'ai parlé tout à l'heure, nous préciserons la manière dont nous pourrons non seulement envisager les éventuelles exceptions mais surtout mettre la loi en application.
Vous avez évoqué les casiers, un système que j'encourage en effet, et estimé que les élèves en seront étonnés. Je ne le crois pas car ils voient ces casiers en permanence dans les séries télévisées : la salle des casiers est pratiquement devenue le lieu commun virtuel de tous les enfants et adolescents du monde. Du reste, en plus d'être utile, elle existe déjà dans certains établissements.