C'est là une évidence, en effet, qui se trouve déjà inscrite dans le code de l'éducation et dans la plupart des règlements des conseils d'établissement – je pense même que, lorsque tel n'est pas le cas, une telle règle existe partout. Le problème, on l'a dit, est de savoir comment mettre vraiment cela en pratique lorsque l'on constate une difficulté à se faire écouter.
Celui qui vous parle, professeur en lycée professionnel depuis 1995, a une certaine expérience. Je ne suis d'ailleurs pas le seul ici – nous sommes quelques-uns à avoir enseigné et c'est ce qui fait votre qualité, monsieur le ministre : vous connaissez le sujet, vous êtes aussi un praticien. Comment fait-on, par exemple, lorsqu'un élève refuse d'ôter sa casquette de bon matin ? Il m'est arrivé d'avoir à ce propos un conflit de quasiment vingt minutes, à huit heures du matin. Je dois dire qu'entre huit heures et huit heures vingt, « se prendre la tête », comme on dit vulgairement, avec un gaillard de 17 ou 18 ans qui refuse de retirer sa casquette, cela vous fiche en l'air tout le cours. Comment faire, donc, concrètement ? Au bout d'un moment, le ton monte et l'on a besoin d'un surveillant pour vous aider à arbitrer ou à faire sortir cet élève. Voilà une situation concrète.
Prévoyez-vous de légiférer contre le port de la casquette ? Ne tremblez pas, monsieur le ministre !