Ces dernières années, le nombre de jeunes possédant un téléphone portable a crû de façon exponentielle. L'exposé des motifs de la proposition de loi que nous examinons mentionne ainsi qu'en 2016, 93 % des jeunes âgés de 12 à 17 ans disposaient d'un téléphone mobile, soit une hausse de 20 % en dix ans. Ces téléphones accompagnent les adolescents partout, y compris à l'école, où ils sont censés demeurer éteints dans leurs sacs.
De nombreuses études ont montré que les enfants souffrent d'une addiction de plus en plus forte aux écrans, qui a des conséquences néfastes sur leur attention et leurs capacités d'apprentissage. Il me semble donc nécessaire d'encadrer l'usage des téléphones mobiles : je suis favorable aux objectifs fixés par le texte.
Cependant, pour que l'encadrement soit pleinement efficace, et pour assurer un usage raisonné des appareils, il faudrait donner davantage de moyens de coercition au corps enseignant – en cela je suis d'accord avec mes collègues du groupe La France insoumise.
J'aurais aimé m'exprimer sur la motion de renvoi en commission. Je crois que l'ensemble des membres de cette assemblée est d'accord sur les objectifs de la proposition de loi. Nous devons à présent trouver ensemble les moyens nécessaires pour rendre ces mesures efficaces.