Voilà qui vous permettra de comprendre, si je m'en tiens aux caricatures que vous faites de moi d'habitude !
Alors, comment peut-on faire ? Il nous faut un recours, lequel existe dans plus de dix-sept pays. Nous avons organisé une pétition à ce propos. Je l'avais d'abord appelé le tribunal déontologique des médias. À ce seul mot de « tribunal », tout le monde m'a repeint en Robespierre de service qui viendrait guillotiner les uns et les autres – ce que Robespierre n'a jamais fait – après les avoir envoyés au tribunal. Ah ! Quelle erreur avais-je commis ! Reprendre la formule des Canadiens, dont chacun sait combien ils sont sanguinaires, qu'ils n'ont à l'esprit que la répression de toute écriture et le contrôle de la conformité absolue de ce qui se raconte avec l'intérêt des gouvernants ! Ces pauvres Canadiens ont appelé cela le tribunal ! Quelqu'un aura-t-il ici le front de me dire que ce tribunal a réduit la liberté d'expression au Canada ? Personne ! Encore heureux, parce que ce n'est pas le cas.
Combien d'autres pays ont-ils fait de même ? Je vais vous régaler de la liste des conseils de déontologie.
Je me suis trompé : il existe non une vingtaine, mais une quarantaine de conseils de presse et de déontologie dans le monde.