syndicat majoritaire de la profession. D'autres syndicats n'en veulent pas. Ils ont d'ailleurs des arguments, puisqu'ils se réfèrent à une charte internationale dont nous sommes quant à nous prêts à l'intégrer dans la convention collective des journalistes : faisons en sorte que chaque journaliste puisse s'en réclamer comme argument dans ses relations avec l'employeur !
Cela n'enlève pas la nécessité du reste ! Composez un conseil de déontologie ! En Belgique – autre État totalitaire bien connu – , il en existe un depuis 2009, composé de six journalistes, six éditeurs de presse et six représentants de la société civile, et qui étudie 130 plaintes par an. Et les médias doivent publier leurs condamnations morales. On ne leur prendra pas même un euro, dans ce conseil déontologique des médias ! Si on veut leur en prendre, on ira en diffamation et c'est la justice qui tranchera. Là, il s'agit de morale, d'honnêteté, de sincérité dans les rapports.
Le Québec a créé un conseil de presse, tribunal d'honneur des médias, en 1973. Il est composé de huit membres de la société civile, de sept représentants des entreprises de presse, de sept représentants des journalistes. Il étudie 200 plaintes par an et il rend publics les blâmes. C'est en les rendant publics que l'on créé la mécanique vertueuse ! Celui qui s'arrange avec la vérité sait que, derrière, la sanction du blâme moral tombera et qu'elle le disqualifiera professionnellement.