Intervention de Jean-Yves le Drian

Séance en hémicycle du mercredi 2 août 2017 à 15h00
Questions au gouvernement — Situation en libye.

Jean-Yves le Drian, ministre de l'Europe et des affaires étrangères :

Sa sécurité est essentielle pour notre propre sécurité. Aujourd'hui, les clans s'affrontent, quasiment chaque jour. Daech est encore là, même si sa présence a diminué singulièrement. Comme vous l'avez dit, de ce pays s'effectuent des migrations sauvages, sans contrôle. C'est vrai, il s'agit d'un État failli.

La France est convaincue que seule une solution politique peut permettre à la Libye de retrouver son intégrité et sa sérénité. Une solution avait été trouvée avec les accords de Skhirat, signés le 17 décembre 2015, mais ils n'ont pas été appliqués. S'est ensuivie une nouvelle période de conflits majeurs.

Le Président de la République a souhaité réunir à la fois le Premier ministre Fayez el-Sarraj et le maréchal Khalifa Haftar, les deux protagonistes les plus importants, dans un espace d'opportunités qui semblait permettre une avancée. Cette avancée a eu lieu. Les deux acteurs se sont mis d'accord sur un certain nombre de principes, en particulier sur le renoncement à la force armée, sur la reconnaissance des accords de Skhirat comme base du règlement politique futur, sur la nécessité d'organiser une intégration des milices dans l'armée nationale libyenne et sur la nécessité de provoquer des élections en 2018, tout cela sous la houlette du représentant spécial du secrétaire général des Nations unies, Ghassan Salamé.

Cette grande avancée s'est faite en concertation avec nos amis italiens. Il reste à l'envoyé spécial de l'ONU de faire en sorte que cet accord soit élargi et mis en oeuvre pour aboutir au résultat de pacification que nous souhaitons tous.

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