Pour attirer les remplaçants, il faut d'abord revaloriser le métier de généraliste. Les études médicales sont centrées sur une spécialité avec ses exigences purement médicales. Il faut, dès l'université, valoriser un métier plurifonctionnel, ce qui conduira certains à s'impliquer dans les centres de santé, mais aussi à avoir un sens politique propre à les faire s'intéresser aux problèmes de santé et d'accès aux soins sur tout le territoire. En fait, l'importance du nombre de remplaçants est un symptôme de la crise de la médecine générale. Il faut impliquer la médecine générale comme acteur de santé publique dans les territoires, et cela peut prendre dix ou quinze ans. Les remplaçants actuels peuvent être formés rapidement dans les maisons de santé : il leur faut une remise à niveau, un sens de la politique de santé. Il faut leur dire qu'ils ne sont pas que des acteurs des soins, mais des acteurs de la santé publique. Qu'ils nous rejoignent dans les centres et maisons de santé. Mais il faut aussi financer cette période de transformation qui leur est nécessaire pour rénover la fonction de médecin généraliste.