Les CPTS qui fonctionnent bien sont celles où les soins primaires sont bien structurés et où l'on a réfléchi à la notion de projet de santé. Mais c'est un processus qui prend du temps. Il faut trois à cinq ans pour élaborer un projet entre professionnels de soins primaires, et que ce projet soit bien ancré, avant, dans un deuxième temps, que les acteurs s'investissent plus largement dans les problèmes de santé publique, par exemple les sorties d'hôpital, le travail avec les handicapés et les centres médicosociaux. Il est aussi difficile de demander que la structuration en soins primaires réponde au problème de la désertification et en même temps à tous les aspects de la santé publique. En tout cas, il ne faut pas mettre la charrue avant les boeufs. Mais il est vrai que les professionnels qui se sont investis, se sont frottés au langage de l'ARS, à des méthodologies diverses, sont mieux placés, alors que les professionnels isolés restent loin des problèmes généraux – le risque serait d'ailleurs qu'ils se perdent à aborder des sujets qui les dépassent.