Je trouve dommage de poser cette question de l'augmentation du temps de travail de l'apprenti en opposant ceux qui seraient pour l'apprentissage, et ceux qui seraient contre.
Il y a des métiers pénibles et difficiles. Je pense notamment à la restauration, où l'apprentissage se développe. Je rencontre aussi beaucoup d'employeurs qui se désolent parce que leur apprenti n'a pas tenu le coup, et qu'il est parti.
L'idée n'est pas tant d'augmenter le temps de travail des apprentis que de les accompagner dans la connaissance du métier et de les aider à supporter cette pénibilité. Et cela ne passera pas forcément par une augmentation du temps de travail. L'objectif à atteindre est tout de même de fidéliser les jeunes et de leur permettre de s'épanouir dans un métier.
On peut s'accorder sur la nécessité d'adapter le temps de travail dans certains secteurs. Aujourd'hui, dans la restauration, les apprentis ne peuvent pas assurer le service du soir et c'est gênant pour l'employeur. Mais cela n'a rien à voir avec l'augmentation du temps de présence de l'apprenti dans l'entreprise.