Le point positif, c'est qu'il y a un consensus sur le fait qu'il faut inciter à être maître d'apprentissage et valoriser l'apprentissage. Ensuite, la motivation d'un maître d'apprentissage n'est pas forcément liée à l'obtention de points pour la retraite. Déjà, et tout le monde est d'accord sur ce point, il faut reconnaître qu'il s'agit d'une compétence qui, dans une carrière, doit être valorisée, reconnue – c'est le plus important pour commencer car de nombreux maîtres d'apprentissage ont aujourd'hui l'impression, parfois justifiée, de faire beaucoup pour les jeunes, sans qu'on le reconnaisse. Les branches professionnelles nous ont fait savoir leur volonté de s'impliquer en la matière. Reste que la conception de la valorisation de l'apprentissage n'est peut-être pas la même – et je vous parle d'expérience – pour un artisan et pour un grand groupe.
Il me paraît prématuré – et trop rigide – de définir cette revalorisation dans la loi. Il faut laisser les acteurs en inventer les différentes formes, quitte à les compléter ultérieurement par des dispositions législatives, mais, pour l'heure, ils semblent mettre plutôt en avant la reconnaissance des acquis de l'expérience, la reconnaissance d'un titre, surtout, qui sera au répertoire national des certifications professionnelles (RNCP).