Nous avons déjà discuté de l'apprentissage avant seize ans. Je pense qu'une telle mesure n'est pas souhaitable : il est important qu'un jeune puisse rester dans le système scolaire jusqu'à seize ans. Je vous rejoins toutefois pour considérer qu'un jeune qui ne se retrouve pas dans le parcours scolaire classique doit pouvoir trouver sa place dans d'autres dispositifs – nous allons bientôt examiner un amendement sur les « prépas métiers », déjà discuté en commission des affaires culturelles et de l'éducation, et qui me paraît répondre à cet enjeu. En effet, avec des pédagogies innovantes il doit être possible d'amener le jeune en question à s'intéresser à la filière professionnelle et d'apprentissage et, petit à petit, lui permettre de découvrir des métiers tout en poursuivant son apprentissage des savoirs fondamentaux. J'émets donc un avis défavorable sur l'amendement AS118.
En ce qui concerne l'amendement AS247 de Mme Toutut-Picard, je réaffirme notre souhait de maintenir l'apprentissage dans une optique de formation initiale et donc qu'il soit réservé à des jeunes – dont l'âge varie, certes, en fonction de leur parcours universitaire, de leur éventuelle réorientation, et qui peuvent se chercher au point d'atteindre l'âge de trente ans… Vous avez soulevé le cas, réel, de personnes qui auraient besoin de suivre des formations en alternance pour monter en qualification, pour se reconvertir, pour bénéficier d'une promotion. Là aussi, je proposerai à l'article 13 l'instauration d'un dispositif très ambitieux en la matière. Je vous invite par conséquent à retirer votre amendement, sinon j'émettrai un avis défavorable.