L'objet de ce projet de loi est de faire évoluer l'apprentissage ; c'est notre seule ambition, aux uns comme aux autres. Or, il est effectivement permis de s'interroger sur ce choix d'ignorer totalement les régions, tant il est vrai que le développement de l'apprentissage suppose une mobilisation de l'ensemble des acteurs, publics et économiques. De fait, une stratégie régionale qui tienne compte de la diversité des territoires, des besoins et des perspectives d'investissement et de développement est nécessaire. On peut adresser des reproches à certaines régions, mais vous passez d'un extrême à l'autre : ignorer complètement le rôle des régions, qui sont au plus près du territoire, me semble un non-sens. Comment ces collectivités, qui sont dotées de la compétence en matière de développement économique, peuvent-elles être exclues du système qui, précisément, accompagne les jeunes vers l'économie ?
Cette mesure témoigne d'une certaine ignorance de la France des territoires, que l'on retrouve dans d'autres textes – et ce n'est pas une critique à l'emporte-pièce, mes chers collègues. Nous devons trouver une solution qui permette d'élaborer une stratégie régionale dans le cadre d'un véritable copilotage de l'apprentissage.