Madame la présidente, madame la ministre, mes chers collègues, si je vous présente une motion de rejet préalable, ce n'est pas que le sujet mis en discussion soit inintéressant ou qu'il soit mal composé – c'est le contraire – , c'est parce que vouloir faire tenir dans un seul texte de loi sept sujets aussi importants que ceux qui s'y trouvent est, à nos yeux, une gageure et, d'une certaine manière, un gâchis. Un communicant habile a trouvé une dénomination qui court comme un fil entre des perles pour que cela fasse une loi. À nos yeux, cela ne peut en être une, si l'on veut vraiment organiser et traiter, avec talent, les sujets qui sont abordés dans ce document.
Notre groupe a travaillé avec sérieux. Nous avons proposé quatre-vingt-dix-huit amendements. Les conditions particulières de l'examen suivant la procédure du temps législatif programmé font que, sans doute, nous n'en défendrons que cinquante-quatre ou cinquante-cinq, mais c'est dire si nous n'avons pas traité à la légère ce qui est proposé ici.
Mon premier devoir est de vous présenter sommairement ce qui sera ensuite développé à travers nos amendements sur ces sept sujets.
Vous voulez organiser le parcours des fonctionnaires pour faciliter leur passage du public au privé. Pour notre part, nous y sommes hostiles. Nous croyons que les fonctionnaires doivent prioritairement rester dans des fonctions d'intérêt général et ne pas chercher à avoir des accointances dans le privé. De toute façon, nous savons très bien que si l'on autorise aujourd'hui les fonctionnaires à aller dans le privé, c'est parce qu'on se prépare à faire entrer le privé parmi les fonctionnaires, sous le statut de contractuel, via la révision du statut de la fonction publique.