Intervention de Jean-Luc Mélenchon

Séance en hémicycle du lundi 11 juin 2018 à 16h00
Liberté de choisir son avenir professionnel — Motion de rejet préalable

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Luc Mélenchon :

Madame la rapporteure, ne dites pas non, cela a déjà commencé. C'est sans arrêt ! Dès qu'une brèche s'ouvre, ils marchandisent. Je ne dis pas que c'est vous qui le faites, mais cela se passe ainsi.

Quand on a inventé la validation des acquis de l'expérience, on a dit sur tous les tons que quelque chose ne tournerait pas rond si, pour remplir un dossier de VAE, il fallait soi-même avoir une compétence dans ce domaine. Résultat : aussitôt, des boîtes ont dit aux salariés de ne pas s'inquiéter, parce qu'elles pouvaient remplir le dossier avec eux. De la même manière, pour Parcoursup, à peine avions-nous eu le temps de finir nos polémiques ici que, déjà, des gens proposaient, pour 200 ou 300 euros, d'aider les jeunes à rédiger les CV et autres documents.

À chaque fois que l'on ouvre un espace à la marchandisation, ils se jettent dessus. Mais là, il s'agit de la vie des gens, de la reconnaissance qu'ils ont d'eux-mêmes, à travers les métiers qu'ils savent pratiquer. Ces personnes arrivent avec un certificat de compétence valable pour cinq ans. Or la durée de vie d'un modèle automobile est de sept ans. Autrement dit, le travailleur est comme un animal avec une laisse, accroché à son poste de travail, parce qu'il sait faire une ou deux choses, parce qu'il détient une compétence.

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