parce que cela, tout le monde le comprend, c'est simple, et on ne voit pas pourquoi cela ne se passerait pas là.
Et ainsi de suite. Tout ce qui contribue à évaluer correctement les capacités des individus est bon, parce que cela leur donne l'idée de développer leurs capacités pour s'améliorer autant que possible.
Tout cela n'a rien à voir avec le vaste système de marchandisation qui est imaginé dans ce projet de loi. J'espère, mes chers collègues, que nous vous le prouverons chemin faisant. Si nous vous convainquons, tant mieux : on changera les choses. Sinon, vous aurez entendu que notre vision de l'entreprise est celle d'un collectif humain ; et la vision que nous avons d'un collectif humain est celle des savoirs que celui-ci met en partage pour la production et pour l'échange. Et cela, c'est la fonction centrale, essentielle, la raison d'être de la coopération entre les êtres humains.
Voilà pourquoi l'entreprise ne peut pas être présentée soit comme un lieu de souffrance épouvantable – ce qu'elle est pour certains – , soit comme celui d'un miracle permanent d'efficacité et de rentabilité. C'est d'abord un outil, et – il serait bon de s'en souvenir – , pour qu'un outil vaille quelque chose, il faut des mains pour le tenir. Or les mains, sans la tête, cela ne vaut rien du tout.