Il est inscrit dans le Préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 que « La nation assure à l'individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement. » Nous ne pensons pas que votre projet de loi nous fasse progresser dans cette voie. Qui plus est, il comporte un danger de déstabilisation d'un système déjà fragilisé, en n'apportant aucune garantie sur la transition. Vous prenez un certain nombre de risques dans l'état actuel du projet, qui révèle une impréparation voire une improvisation. Or nous ne pouvons pas prendre une telle responsabilité.
Enfin, ce texte nous apparaît lourd de renoncements devant le marché. La République est suffisamment affaiblie face aux forces de l'argent ; c'est une question d'intérêt général et d'ordre constitutionnel. Ces différentes raisons nous conduiront à voter cette motion de rejet.