À mon tour, je souligne que Stéphane Viry a avancé beaucoup de bonnes raisons de renvoyer ce texte en commission. Tout à l'heure, Laurent Pietraszewski a dit que nous ne pouvions nous satisfaire des dispositions existantes, ce qui semblait lui suffire à justifier cette réforme. Mais ce n'est pas parce que l'existant ne convient pas que votre réforme est bonne ! Nous allons en débattre, mais cette rhétorique a ses limites ; je tenais à le souligner.
Au cours des débats en commission, des désaccords se sont exprimés et des visions différentes se sont opposées. Tout cela montre la fragilité de ce texte, dont les zones d'ombre n'ont pas toutes disparu. Qu'en est-il, par exemple, de la conversion des comptes de formation actuels ? Comme l'a dit Stéphane Viry, beaucoup de questions restent en suspens, notamment sur l'apprentissage ou l'assurance chômage, qui méritent que nous y revenions en commission.
Nous pourrions mettre à profit le temps que nous laisserait un nouvel examen de ce texte en commission, avec une meilleure connaissance de son contenu, pour avoir un débat plus approfondi avec les différents acteurs de la société. Certaines instances, qui sont découpées au hachoir par certaines dispositions de ce texte, n'ont pas été associées comme elles auraient dû l'être à une véritable réflexion sur les grands enjeux de la formation professionnelle.
Pour prendre les meilleures dispositions possibles sur ces enjeux fondamentaux, nous devrions pousser beaucoup plus loin nos discussions et nos échanges en commission.