Je sais votre engagement total sur ce dossier. J'ai le souvenir de nos premiers échanges et de votre intérêt pour le sujet avant même que vous soyez élu dans cette circonscription.
La carence d'offre hospitalière dans le nord de Paris préoccupe à la fois la communauté hospitalière et l'ensemble des élus qui sont aujourd'hui mobilisés pour que le projet de grand campus hospitalo-universitaire Grand Paris Nord voie le jour.
Vous avez rappelé les difficultés auxquelles les hôpitaux de Bichat et de Beaujon font face et la nécessité de travailler sur le projet Grand Paris Nord. Vous avez souligné l'urgence d'un cadre nouveau et plus fonctionnel pour l'accueil des patients, de meilleures conditions de travail pour les professionnels de santé, et d'une intégration physique et organisationnelle forte entre hôpital, recherche et formation, ce qui est essentiel pour la qualité de soins, pour l'accompagnement et pour le recrutement des meilleurs professionnels dans nos centres hospitaliers.
C'est la raison pour laquelle le ministère des solidarités et de la santé a engagé 168 millions d'euros, fin 2016, pour la réalisation de la valence hospitalière du projet, dont la situation géographique était parfaite mais dont l'implantation, vous l'avez dit, s'avère aujourd'hui poser problème du fait de la structure des sols.
Nous sommes face à un risque d'emballement financier – et nous parlons là d'argent public. Nous savons que si nous laissons filer sans décider, le projet ne se fera pas. Il est donc nécessaire de rechercher une solution qui permette de conserver l'objectif – la construction du centre – et le calendrier – une réalisation la plus rapide possible, en tout cas pour un tel bâtiment.
Mais il fallait avoir le courage de constater les surcoûts fonciers et d'aménagement sur le site envisagé. C'est la raison pour laquelle le préfet a demandé aux porteurs du projet d'étudier la faisabilité d'une implantation sur un site présentant les mêmes caractéristiques en termes de positionnement géographique, d'accessibilité et de disponibilité de l'espace foncier pour accueillir un campus hospitalier et universitaire, mais aussi en termes de respect du coût initial, car il s'agit d'argent public. Vous avez évoqué l'alternative envisagée.
Sachez, monsieur le député, que la ministre de la santé est, comme vous, très attentive à ce projet. La préfecture de région, dont le comité opérationnel ad hoc suit plus particulièrement le projet, et l'agence régionale de santé considèrent cette reconstruction comme nécessaire et prioritaire. Le Gouvernement soutient totalement ce projet et ses responsables, notamment l'AP-HP, afin qu'une solution définitive d'implantation soit trouvée dans les mois à venir, et pas au-delà.