Fin 2017, les installations d'éoliennes offshore ont atteint un niveau record en Europe, avec plus de 15 780 mégawatts installés. Par ailleurs, l'association européenne de l'énergie éolienne prévoit l'installation de 3,1 gigawatts supplémentaires jusqu'en 2020. En France, le Gouvernement a indiqué que la poursuite du développement de l'éolien en mer doit contribuer à l'atteinte de l'objectif de production d'énergie renouvelable à l'horizon 2030 – et pour cause : nous disposons d'un des meilleurs potentiels en Europe avec nos 3 500 kilomètres de côtes. Le littoral méditerranéen est d'ailleurs propice au développement de cette énergie nouvelle, avec une façade particulièrement exposée aux vents qui apparaît de surcroît comme une bonne alternative à l'implantation d'éoliennes terrestres, soulevant bien souvent le mécontentement des populations, notamment dans les territoires très touristiques.
Aujourd'hui, la France, forte de son potentiel, ne dispose pourtant que de six projets de parcs éoliens en mer, attribués à l'issue d'appels d'offres essentiellement concentrés en Bretagne et en Normandie, ainsi que de quatre projets d'éoliennes flottantes. Mais tous ces projets ne seront pas installés avant 2020 au mieux : c'est dire le retard que nous avons pris.
Cela est bien dommage parce que le développement de ces projets offshore pourrait bien nous faire gagner sur un deuxième tableau : la préservation de la biodiversité marine des côtes françaises. En effet, le laboratoire Arago, antenne de l'Université de la Sorbonne et du CNRS, installé à Banyuls-sur-Mer, dans ma circonscription, est formel sur ce point : ces installations pourraient abriter en leur sein des nurseries artificielles permettant de contribuer à repeupler les côtes en espèces marines.
Aussi, sans être plus long, je souhaite savoir si le Gouvernement entend prendre des mesures concernant la programmation des appels d'offres et les conditions qui permettraient d'accélérer l'implantation d'éoliennes offshore plus en phase avec le développement que connaissent nos voisins européens.