Il est certain que l'INRA a évolué en fonction des changements de la société. Il n'a plus la même raison d'être qu'à la sortie de la guerre. Depuis une vingtaine d'années, l'INRA s'est engagé dans l'agro-écologie, notamment avec l'initiative « 4 pour 1 000 ». Nous réfléchissons aux conséquences des changements agricoles sur l'alimentation. Ici encore, l'approche « coût-bénéfice » est importante parce que des arbitrages seront nécessaires entre les dimensions nutritionnelle et environnementale, par exemple. Toutes nos unités, à commencer par le département « alimentation humaine », prennent en compte la durabilité.
Comme l'a montré Louis-Georges Soler, il est important d'évaluer l'impact environnemental d'une recommandation comme celle de manger des fruits et des légumes. En effet, consommer des fruits et des légumes qui viennent de l'autre bout de la planète ne sera pas une solution ! Il est donc nécessaire de développer une approche systémique.