Si vous vous concentrez sur ces questions, il est nécessaire de vous tourner vers les agences d'évaluation nationale et européenne, c'est-à-dire l'ANSES et l'EFSA, qui vous répondront beaucoup plus précisément que moi, car ce n'est pas mon métier.
Nous devons effectivement fournir des résultats d'études. Permettez-moi de prendre une nouvelle fois l'exemple du dioxyde de titane. Nous avons établi les effets sur le risque de cancer du dioxyde de titane à des doses très fortes, sur des modèles animaux. Le dossier a été établi sur la base d'une étude des années 1970 qui est toujours disponible. Mais dans le cas du dioxyde de titane, les modes de production et les modèles d'évaluation de l'impact sur la santé ont changé depuis. On est aujourd'hui en mesure de constater que la fraction nanoparticulaire est supérieure aux normes, d'où la nécessité d'une réévaluation. Une évaluation a donc été conduite dans les années 1970, sur la base de doses supérieures à 1 000 milligrammes par kilo de poids corporel – je donne ce chiffre de mémoire –, et cette évaluation n'avait pas constaté d'effet sur le modèle animal utilisé à cette époque-là.