Je ne travaille pas du tout sur les aspects toxicologiques ou sur les contaminants, aussi je ne suis pas bien placé pour vous en parler. Mais je voudrais apporter quelques précisions sur les relations entre l'EFSA, par exemple, et les organismes de recherche publique comme l'INRA. L'EFSA anticipe certains problèmes potentiels, par exemple du fait de l'arrivée sur le marché de nouvelles protéines issues d'organismes génétiquement modifiés (OGM). Dans ce cas, l'EFSA a clairement identifié le problème et cherche désormais des solutions. Dernièrement, ils ont mandaté une des équipes de l'INRA et des équipes d'autres instituts européens pour travailler sur des outils de prédiction du risque allergique de ces nouvelles protéines. Nous ne sommes pas allés les chercher, c'est eux qui ont formulé ce besoin de disposer d'une palette d'outils pour évaluer ces protéines qui seront mises en marché dans quelques années. Il existe donc des relations étroites entre ces différentes institutions et, dans le domaine que je connais en tout cas, l'EFSA est très au courant de ce qui se passe et de ce qui risque d'arriver sur le marché alimentaire.