Intervention de Stéphane Pimbert

Réunion du mercredi 14 mars 2018 à 14h00
Commission d'enquête sur les maladies et pathologies professionnelles dans l'industrie risques chimiques, psychosociaux ou physiques et les moyens à déployer pour leur élimination

Stéphane Pimbert, directeur général de l'Institut national de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles :

Je vous remercie d'exprimer votre inquiétude concernant la baisse de nos crédits et de nos effectifs. Nous espérons que vous serez entendu.

Nous menons effectivement des actions communes avec l'ANACT, avec laquelle nous avons conclu une convention-cadre et des conventions particulières sur de nombreux sujets. L'objectif est double : la rationalisation et l'optimisation des fonds publics, d'une part ; d'autre part, nous souhaitons que les entreprises et les salariés n'aient qu'une seule source d'information. Nous avons donc des projets concrets et des documents en commun, notamment sur les risques psychosociaux, les troubles musculo-squelettiques et l'évaluation des actions des entreprises sur ces sujets. Nous avons le même type de relations avec l'Organisme professionnel de prévention du bâtiment et des travaux publics (OPPBTP) : nous avons conclu une convention avec cet organisme et publié une collection de brochures à double logo. Je ne suis peut-être pas le mieux placé pour évoquer la perspective d'une fusion entre l'INRS et l'ANACT mais en tout cas, nous organisons régulièrement – au minimum deux fois par an – des réunions de direction entre l'ANACT et l'INRS, d'une part, et entre l'OPPBTP et l'INRS, d'autre part.

Nous menons depuis une dizaine d'années une action dans le domaine des nanoparticules. C'est un sujet qui inquiète à juste titre les partenaires sociaux car le secteur est assez sensible au niveau mondial. Nous avons développé un plan d'action à trois niveaux. Celui de la recherche en tant que telle, tout d'abord, sachant qu'on trouve partout des nanoparticules – aussi bien dans les crèmes solaires que dans les chaussettes, dans les pulls ou en médecine. Il ne faut donc pas uniquement voir les nanoparticules comme un facteur de risque mais aussi comme un élément positif. Nous avons examiné la toxicité de 1 400 nanoparticules, et notamment du dioxyde de titane pour les salariés de l'industrie automobile. Nous avons ensuite dispensé des formations aux personnes qui manipulent des nanoparticules invisibles. Enfin, nous avons réalisé avec la médecine du travail des études de filière pour déterminer quelles entreprises en France produisent, transforment ou détruisent des nanoparticules. L'ANSES utilise les compétences de nos experts en la matière. Nos relations avec cette agence sont très bonnes sur ce sujet comme sur tous les autres. Sa mission est plutôt de produire des rapports tandis que nous exerçons une mission de prévention auprès des entreprises.

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