Vous parlez des leviers qui existent. Mais, s'agissant des nanoparticules et de leur implication suspectée dans des processus toxiques, il y a indigence d'information puisque la nanotoxicologie n'existe pas. On se trouve dans cette situation paradoxale de vouloir protéger les salariés qui travaillent dans ces filières, mais de ne disposer d'aucune preuve scientifique de la toxicité pour l'homme de ces nanoparticules – ou pour certaines seulement, par recoupement de données. On se retrouve en fait avec des interactions stochastiques entre tout un univers de particules et ces particules toxiques. Finira-t-on par interdire complètement la consommation par l'homme de particules qui ne sont pas biologiques ? Comment va-t-on faire et avec quels moyens ? Il est de la responsabilité de l'État de mettre en place des moyens de recherche fondamentale pour procéder aux investigations sur les nanoparticules. Les industriels feront valoir l'inversion de la charge de la preuve. Si l'État ne donne pas les moyens de la recherche, comment faire ?