La protection collective technique, utilisée pour les expositions au risque chimique, est la meilleure. Cependant, nous constatons que, souvent, les protections collectives mises en place dans les entreprises sont conçues sans connaissance réelle des modes d'ingestion de l'agent chimique. Pour un agent chimique qui se transmet par voie aérienne, si la protection collective n'a pas été conçue en considérant l'ensemble des voies aériennes de transmission au sein de l'entreprise, elle devient inefficace. Seule une connaissance de la nature de l'agent et de l'ensemble de ses modes de transmission autorise la conception d'une protection collective efficace. De plus, les installations techniques elles-mêmes sont mal connues. Certaines entreprises ne font pas appel à des bureaux d'études extérieurs spécialisés et construisent elles-mêmes leurs dispositifs de protection collective ; l'effet est alors nul. Je donnerai un exemple concret. Certains dispositifs d'extraction de l'air sont mis en place au poste de travail ; cependant, l'exposition du salarié concerne toute la chaîne de production, notamment le transport du produit, pour lequel il n'y a aucune protection ; le salarié n'est alors pas protégé.