Je voudrais revenir sur l'une des questions de M. Dharréville et sur l'un des points soulevés par Mme Counil.
Dans le cadre d'une recherche de financement liée au GISCOP 84, j'ai eu l'occasion de regarder, avec un collègue sociologue, Moritz Hunsmann, différents appels à projets de recherche qui se veulent équilibrés entre la santé-environnement et la santé au travail. Hormis, peut-être, celui de l'ANSES, qui est assez bien équilibré du point de vue des thématiques, tous les autres appels à projets placent la santé au travail dans une position qui en fait une sous-catégorie de la santé environnementale : les fléchages des thématiques sont totalement déséquilibrés.
S'agissant de l'utilisation des connaissances scientifiques, je crois que l'on peut aussi retourner un peu la perspective : il y en a parfois qui sont difficilement diffusables. J'en ai fait l'expérience en ce qui concerne l'identification précise des lieux d'exposition professionnelle à des cancérogènes : je ne peux pas diffuser les cartes, car je suis tenu par des contraintes relevant de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL).